L'empereur guidera le peuple vers la lumière. [Napoléon Bonaparte]

100 portraits feront l’histoire quand l’image réelle d’un homme ne traverse que le temps de sa vie. Cet adage n’a jamais été aussi vrai quand on regarde de près Napoléon. Depuis que je l’ai invoqué, je n’ai de cesse de me demander ce qui a pu pousser les artistes et les histoires à le représenter comme un être chétif, grassouillet sur la fin de sa vie, aux traits sévères et aux cheveux tombants et noir de jais. Il n’a de cesse de me le répéter, mais s’il se complaisait à regarder les tableaux qu’on faisait de sa personne, il n’a jamais aimé prendre la pose, et encore moins avec tous ces atours. D’ailleurs, ce n’est pas en longue hermine et dorures d’empereur qu’il m’est apparu, loin de là. Celui qui me fait face depuis ce jour, c’est le général, en uniforme, au front avec ses troupes dont il est si fier. Bottes de cuir, manteau de guerre et épaulettes de général bien ordonnées, son style est semblable à sa personnalité. Napoléon n’aime pas s’encombrer de parures trop voyantes ; en revanche, il est intenable lorsqu’il peut essayer des vêtements de notre époque. Je lui ai acheté plusieurs t-shirts, une garde-robe entière de vestes en cuir, mais cela ne lui suffit toujours pas. Heureusement que la magie m’aide un peu pour gérer ça, autrement nous serions vite à la rue avec toutes ses affaires nouvellement acquises…

La première chose qu’on remarque chez lui, c’est sa stature, imposante, digne des rugbymen. Mesurant plus d’un mètre quatre-vingt, il a une musculature digne de sa profession d’origine, et il lui faut bien ça pour trimballer le symbole de son identité de servant ! Son épiderme, couverts de cicatrices diverses, laisse deviner qu’il a traversé bien des épreuves pour accomplir son destin, du moins c’est ce qu’il me raconte chaque fois qu’il a un peu trop bu et qu’il se met à parler des heures durant de son glorieux passé. En tout cas, il peut facilement porter des charges très lourdes, et se déplacer à un rythme de marche suffisamment soutenu pour me larguer très rapidement au milieu de la foule, et le tout sans être essoufflé le moins du monde ! L’avantage, c’est qu’au moins personne ne m’ennuie quand il est là, les grosses brutes n’osent pas s’approcher. Toujours est-il que ce physique, s’il a de nombreux points positifs est une véritable plaie lorsqu’il faut prendre les transports en commun et qu’il se cogne régulièrement lorsqu’il ne fait pas attention. Il a d’ailleurs du mal avec les escalators et autres machines automatiques et perd facilement l’équilibre lorsqu’il ne s’est pas mentalement préparé au démarrage, ce qui ne manque pas de me faire rire à chaque fois d’ailleurs.

Son visage est dans la lignée de cette image de force brute qu’il dégage. Ses traits marquent une certaine virilité, et sa voix profonde a le don de marquer immédiatement ceux qui lui adressent la parole. On ressent très rapidement l’instinct de leader qui le parcourt, ce qui peut être intimidant pour des personnes comme moi naturellement timides, autrement dit, il me fout les jetons, même quand il veut me donner un simple conseil…. Pratique pour communiquer. La douce couleur bleue de ses yeux contraste un peu avec cette impression qu’il dégage volontairement de son être, mais son regard n’en est pas moins ambitieux, et cela se ressent dans tout ce qu’il fait et dit. Ses cheveux, loin d’être ordonnés, forment un amas volontairement fouillis d’une couleur oscillant entre un châtain très clair et un roux aux tons marrons. Sa pilosité faciale est dans les mêmes tons. Il a choisi, pour se séparer de son image d’empereur propre sur lui-même, de se raser et de ne conserver que ses pattes (« car c’est la classe de l’homme de mon époque ») et un bouc auquel il tient particulièrement.

« Avec de l’audace, on peut tout entreprendre, on ne peut pas tout faire »
Napoléon aime me la répéter sans cesse celle-là. Il est un homme extrêmement ambitieux, mais contrairement à ce que pourraient laisser songer son attitude au quotidien et ses paroles parfois abruptes il n’est en rien un fonceur irréfléchi. Le général et empereur est un fin calculateur qui sait galvaniser les bonnes ambitions chez les autres, mais sait aussi prudence leur faire garder. Il m’explique tous les jours combien il est important d’aspirer à devenir un grand homme, en franchissant les étapes une à une, visant chaque fois un nouveau défi à remplir pour franchir les portes de ma destinée, que j’en suis le seul acteur. Lorsqu’il me raconte son histoire, il met toujours en avant la progression de sa vision du monde, et combien il a été fier de guider ses hommes de victoire en victoire et d’affronter les défaites avec eux. Car s’il est un combattant des plus courageux en qui on peut toujours avoir confiance sur le champ de bataille car il pense qu’un commandant qui voit la bataille à travers les yeux des autres ne peut pas être un vrai leader, il n’est pas téméraire et sait prendre la fuite lorsque les circonstances l’exigent et qu’il est vaincu. En revanche, ne lui répétez pas qu’il vient de perdre, il est très mauvais joueur ! Lorsque je tente de faire une partie de jeu vidéos avec lui ou de de n’importe quel autre jeu et que je gagne, il fait la tête pendant des heures et refait dans son coin en maugréant le fil de sa défaite pour qu’elle ne se reproduise pas.

Car Napoléon est un être fier. Fier de ce qu’il est, fier de ce qu’il a accompli, et même si la cour impériale avait des aspects qui l’ennuyaient, il ne manque pas une occasion de me raconter son épopée. Batailles, amis qui lui ont permis d’arriver au bout de ses ambitions, mais aussi parfois dans un moment de tristesse, combien il se sent coupable d’avoir conduit ses armées au désastre de Waterloo, ou de la campagne de Russie. Complètement pris dans son projet de faire un monde à son image, suivant la politique qui lui semblait à lui bonne, il voulait unifier les peuples sous sa bannière, et il avait été loin, très loin. TROP loin. Il s’était senti tel Alexandre le Grand, lancé sur ses conquêtes, et il lui fallait toujours plus. Lui qui avait toujours calculé ses actions à la perfection, lui qui n’avait que très peu connu la défaite, il s’était laissé griser par la réussite et n’avait pas vu venir l’échec retentissant qui l’a conduit à la fin de son règne, puis de sa vie. Il me parle avec regrets de ce qu’il aurait pu faire pour changer les choses, et de ses années sur l’île Sainte-Hélène, ce « caillou sans saveur » sur lequel on l’avait réduit à l’état de prisonnier maladif.  Mais il retrouve aussitôt le sourire lorsqu’il lit l’histoire de France et retient que sa mémoire et ses batailles ont été honorées. En revanche, il ne loupe pas une occasion de parler politique lorsqu’il le peut, observant l’état du pays qu’il a gouverné, maugréant qu’il ferait bien mieux que tous les incapables en place et que la République, comme à son époque, n’a guère apporté que des problèmes. En général je me contente de hausser les épaules et il poursuit sa diatribe sans faire attention.


Discuter avec lui est parfois un vrai plaisir tant sa culture et son goût pour l’histoire sont passionnants à écouter, notamment lorsqu’il raconte ses observations de la campagne d’Egypte, il peut parler sans être interrompu des heures durant tant ses interlocuteurs boivent ses paroles. Parfois c’est une véritable plaie pour la même raison, c’est un vrai moulin à paroles, et il ne peut pas s’empêcher de commenter tout ce qu’il voit. Mais on s’habitue à force.  Car même si le général est parfois un peu capricieux, ou radote sans cesse sur son passé, il est un être en qui l’on peut avoir confiance, un combattant solide qui peut affronter un adversaire jusqu’au bout si ça lui permet de venir en aide à son master ou ceux qu’il considère comme des gens de confiance.

Napoléon aime parler de lui. A peu près huit fois par jour, dont deux fois dans son sommeil. C’est dire si je connais tout de sa vie, presque aussi bien que la mienne ! Il faut dire qu’un homme comme lui a un sacré passif derrière lui.

Chapitre I – Les origines d’un homme ambitieux

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Napoléon est né en Corse, à l’époque où celle-ci venait d’être annexée au territoire français. A l’époque, le général n’est qu’un enfant, turbulent et bagarreur avec ses compères à l’école, et malgré ses capacités marquées en calcul, il démontre avant tout un caractère fonceur. Pourtant, un évènement va tout changer pour sa famille et tracer sa destinée. Son père avait obtenu un poste de député de la noblesse et de ce fait, bénéficiait de privilèges qui lui permettaient notamment de placer ses enfants dans de très bonnes écoles du royaume. Si son aîné se destinait à une carrière auprès de l’Eglise, lui et son autre grand frère Joseph. Charles Bonaparte finira par le placer dans une école militaire.  Là, il va passer cinq longues années totalement isolé des autres, sans recevoir la moindre visite de sa famille, il va néanmoins développer une forte propension à commander, prenant la tête de jeux militaires où il fait montre de ses capacités. Pourtant, il gardera un souvenir très douloureux de son passage dans ce collège où ses camarades n’auront eu de cesse de se moquer de ses faibles capacités en français, et de son accent italo-corse prononcé. Finalement, il tiendra bon et sera reconnu apte pour rejoindre une compagnie d’artilleurs.

Il rejoindra pour cela une école militaire de Paris, dont il admirait les somptueux bâtiments, et poursuivra sur sa lancée, maîtrisant très rapidement des théorèmes mathématiques complexes. En revanche, il ne montra jamais d’intérêt pour l’études des langues vivantes, et devra toujours faire face aux mêmes discrimination. Il tentera même de faire interdire les démonstrations de noblesse au sein de son école, qui le révulsaient. Enfin, son père décèdera pendant ses années de formation, portant à la tête de la famille Bonaparte  Joseph. Pendant ce temps, le jeune Napoléon, sur la demande de sa mère, rejoindra un nouveau bataillon d’artilleurs, refusant sa possible affectation à un régiment de marine.  

C’est à partir de 1789 que tout s’accélère pour le jeune sous-officier, tout juste âgé de 19 ans. On lui confiera la répression d’une émeute, et il tentera d’obtenir plus de responsabilités auprès de la tsarine de Russie, qui lui refusera cette demande, méfiante des nouvelles armées républicaines, et de l’arrogance montante de Napoléon. Il retourne alors en Corse, où d’importantes tensions sont apparues entre sa famille, qui soutient la République, et le clan Paoli, soutien de la Monarchie. Alors que le natif de l’île gagne peu à peu sa place au sein de la hiérarchie militaire, la maison de sa famille est détruire, et les Bonaparte sont contraint de rejoindre le continent, en pleine guerre fédéraliste.  Cet épisode le conduira à renier totalement la terre qui l’a vu naître, et lorsqu’il en parle il a toujours ce rictus au visage de dégoût et de haine.  Pourtant, loin de se laisser abattre, il réussit à se faire remarquer dans la guerre contre les fédéralistes soutenus par la Grande Bretagne, repoussant notamment les troupes ennemies lors du siège de la ville de Toulon. A cette occasion, son nom remonte jusqu’aux oreilles de l’homme le plus puissant à cette époque, Maximillien de Robespierre. Mais cette collusion avec le camp du maître de la Terreur lui vaudra, après l’exécution de celui-ci une arrestation temporaire, et la perte de tous ses titres chèrement acquis.

Chapitre II – Du général à l’homme d’Etat

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Mais Napoléon ne s’arrête pas là. Il reprendra contenance en 1795, en parvenant à venir à bout de l’insurrection royaliste en plein Paris, à l’aide de son futur beau-frère Joachim Murat. Cette victoire fait de lui un personnage indispensable à la capitale, et il est nommé dans un premier temps général, puis également commandant de l’armée d’intérieur. Il n’a jamais été aussi proche du pouvoir qu’à cet instant. Et son ascension n’en était qu’à ses prémices… La campagne d’Italie qui s’ensuivra sera pour lui une véritable révélation. Alors qu’on lui confie le commandement d’une petite armée, sensée à peine servir de division pour les effectifs plus importants qui doivent contourner les troupes autrichiennes, le général va remporter de nombreuses victoires, et réorganiser totalement la faible monarchie italienne, constituant des républiques sœurs sur le modèle du gouvernement français. Désormais, Napoléon est un véritable héros pour le peuple et le Directoire, organe exécutif de l’époque. Il se verra dans un premier temps confier un projet d’invasion de l’Angleterre, mais finalement, il recommandera une campagne en Egypte pour couper la route des Indes aux éternels adversaires de la Perfidalbion.

Le Directoire constitue une armée dont le jeune général prend la tête, mais l’objectif secret du gouvernement est principalement d’éloigner ce corse dont la popularité grandissante le rend dangereux. Accompagné de scientifiques qui feront d’importantes découvertes, et notamment la pierre de rosette qui permettra à Jean-François Champollion de comprendre l’écriture de l’ancienne Egypte, les hiéroglyphes, il remporte dans un premier temps plusieurs victoires avant de voir sa flotte écrasée par l’amiral Nelson à Aboukir. Peu à peu, les déroutes s’enchaînent, et Napoléon qui voit une occasion d’accomplir un coup d’état contre le faible Directoire, confie le commandement de l’armée à Kléber, quittant discrètement le pays pour rejoindre la France. Il mène de nouveaux combats en Italie. C’est à son retour qu’à l’aide de Talleyrand, il dresse peu à peu le plan du coup d’état qui le mènera au pouvoir. Celui-ci a lieu le 9 Novembre 1799, et Napoléon a alors le commandement de l’armée pour maintenir l’ordre.

Il tente dans un premier temps de se faire entendre auprès de l’assemblée, mais renonce alors qu’il est hué par les députés, accusé de vouloir mettre en place une dictature. Il fait intervenir la troupe, faisant accuser une partie des députés de vouloir le poignarder, tout cela avec la complicité de son frère Lucien, lui-même membre de l’assemblée. Sous la contrainte, les députés voteront un texte qui mettra en place la nouvelle constitution du pays. Napoléon devient dès lors premier Consul, avec le triumvirat suivant : Lui-même, Sieyés, et Ducos. Il parvient même à bloquer Sieyés qui n’entend pas le laisser agir comme il le souhaite en plaçant des complices aux postes clés, plus particulièrement Talleyrand. Le pouvoir du jeune général se met peu à peu en place, le tout dans le respect le plus total des lois.

Le Consulat le verra principalement faire face à de nombreuses tentatives d’assassinat, la plus célèbre d’entre elles étant l’attentat de la rue Saint Nicaise, où l’explosion d’une bombe visant le carrosse de Napoléon fait vint-deux morts. Parallèlement, le projet de développement américain voulu par Napoléon se heurtera à l’insurrection de Saint Domingue qui verra la défaite de l’armée française et le début de l’indépendance de l’île, qui deviendra Haïti. Ce désastre contraint également le premier Consul à céder la Louisiane aux Etats Unis. A cet instant, l’Angleterre déclare une nouvelle fois la guerre à la France, tentant de soulever les chouans et autres troupes hostiles à Napoléon contre le gouvernement en place. C’est à cette occasion que le jeune général achève son ascension, suggérée par le Sénat de l’époque qui lui est tout acquis. Le sous-officier devenu général, puis Consul, est désormais empereur des français. Le sacre a lieu en l’an 1804 et voit Napoléon affirmer sa toute puissance. Béni par le pape, il se place au-dessus de tous les monarques européens.

Chapitre III – L’Empereur, de la gloire à la déchéance

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Mais sa première ambition n’est pas la conquête des royaumes attenants ; Napoléon veut d’abord se débarrasser de l’éternel rival qui a toujours gêné la France. Son premier plan est une invasion de l’Angleterre et lui coûtera très cher. La défaite totale de la flotte française à Trafalgar anéantit toute chance de s’emparer de la domination maritime. Et dans le même temps, plusieurs nations s’allient contre le nouveau souverain. Cette fois-ci, pas question d’échouer ; L’empereur l’emporte encore et encore, et écrase les premières coalitions qui se dressent sur sa route. D’année en année, le triomphe de celui qui gouverne désormais un empire qui s’étend jusqu’à la Pologne à l’Est, et toute l’Italie et l’Espagne au Sud. (En 1812, l’empire comprend 134 départements) Mais jamais l’empereur ne connaîtra la paix ; alors qu’il parvient par le jeu des alliances et en plaçant des membres de sa famille à la tête de diverses nations, les révoltes grondent contre l’autorité impériale. Malgré les avancées proposées par Napoléon, sa manière de gouverner répressive, qui bloque notamment la presse, et n’hésite pas à faire usage de la force et recourir aux exécutions sommaires. En Espagne, l’insurrection est violente, et la répression l’est d’autant plus, de nombreux tableaux et récits racontent les fusillades et les assauts des cavaliers mamelouks contre les civils.

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A partir de là, la situation s’inverse, et les ennemis de l’empereur hors de la France se font plus nombreux et mieux préparés.  Et c’est la campagne de Russie qui va marquer le début de cette débâcle ; toujours aussi ambitieux, Napoléon lance la Grande Armée à la conquête des terres du Tsar Alexandre 1er. Si dans un premier temps, la plus grande armée européenne jamais assemblée dans l’histoire (plus de six cent cinquante mille hommes) remporte dans un premier temps victoire sur victoire sur l’armée russe inférieure en nombre et en capacités, parvenant même jusqu’à Moscou, y provoquant un gigantesque incendie. Mais le prince impérial  Koutouzov n’a pas renoncé et met en place une stratégie de harcèlement de l’armée française qui se poursuivra pendant la retraite de celle-ci. Le froid, la faim, amplifiés par une politique de la terre brûlée, auront raison de la gigantesque grande armée vaincue et contrainte au retour à la maison, sur les six cent mille hommes envoyés au front, seuls quelques dizaines de milliers pourront rentrer en vie. Et ce désastre est le catalyseur qui redonne la volonté aux ennemis de l’empereur de prendre les armes. Napoléon se défend, mais à Leipzig il subit une défaite décisive qui le fera reculer, puis peu à peu quitter l’Allemagne. En 1814 l’alliance entre en France, et finalement Napoléon est contraint d’abdiquer sans condition. C’est la fin de l’empire, qui cède la place à une nouvelle monarchie française.

Chapitre IV – Les Cent-Jours, le dernier sursaut de l’empire

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Napoléon n’a pas renoncé à son projet, et il parvient en secret à quitter l’île d’Elbe sur laquelle il avait été exilé pour rejoindre la France avec une petite troupe de fidèles. Si dans un premier temps, il doit se cacher pour ne pas être reconnu, rapidement, les troupes envoyées pour lui barrer la route et le mettre aux fers s’inclinent et acclament le retour de l’Empereur. C’est en héros qu’il entre à Paris sans la moindre inquiétude, Louis XVIII s’enfuit, permettant à Napoléon de remonter sur son trône pour réorganiser l’empire. Cette fois-ci, il a bien compris qu’il ne pourrait pas lutter contre les alliances qui l’ont vaincu et il fait montre d’intentions pacifiques aux puissances européennes alentours. Mais les alliés refusent le retour du souverain, et reprennent les armes contre la France.

La guerre finale a lieu en Belgique, et connaît sa conclusion lors de la bataille de Waterloo. Bien que disposant d’une stratégie pouvant lui apporter la victoire, Napoléon subit une défaite tragique, suite à une mauvaise coordination de ses généraux. Il est à nouveau contraint d’abdiquer, ce qu’il fait, cédant dans son décret le trône à son fils Napoléon II. Il tente de fuir discrètement pour les Etats Unis, mais son plan est découvert, et les troupes anglaises l’arrêtent au large de l’île d’Aix. Il est déporté aussitôt sur une terre lointaine, l’île de Sainte-Hélène, en plein milieu de l’Océan Atlantique, suffisamment loin de toute terre pour éviter sa fuite. Il ne verra jamais l’Angleterre, ne recevra aucun traitement équitable, la volonté est clairement de l’isoler à jamais du monde. Il y restera jusqu’à la fin, rédigeant ses mémoires sous surveillance des troupes anglaises. Malade, il meurt le 5 Mai 1821. Ses cendres sont rapportées en France pour être enterrées aux Invalides.  Le bilan de l’empire est catastrophique ; les guerres de Napoléon auront coûté la vie à plus d’un million d’hommes, l’économie est en berne, et le pays est traité très durement par les alliés vainqueurs. C’est avec tous les regrets des erreurs qu’il a pu commettre qu’il est mort, songeant à ce qu’il aurait pu accomplir pour éviter la débâcle à ce pays qu’il aimait tant…


Aujourd’hui, Napoléon est un servant, de type archer. Il est l’incarnation même du soldat ambitieux qui veut en découdre. Je ne sais que penser de lui tant parfois il peut passer d’une brute un peu idiote sur les bords qui peut tout renverser sur son passage juste parce qu’il a vu un stand de hot dogs à un homme calme et sage, capable de me donner du courage tant par sa prestance que par ses qualités de stratège. Être admirable ou bien sombre crétin ? Ca, seule la guerre à venir saura m’apporter la réponse…

- LA MARCHE DE L'EMPEREUR : Napoléon se bat avec son canon impérial, symbole de ses années d'apprentissage dans l'armée du roi, puis de la République, où il servait dans les compagnies d'artilleurs. Il se sert de son arme tant pour sa capacité à tirer de très lourds boulets de fer capable d'infliger de sérieux dommages à courte et moyenne portée que pour frapper directement son adversaire avec la carapace métallique de l'engin qu'il manie comme une épée.

- Noble phantasm : Arc de triomphe de l'étoile - Napoléon déploie son canon qui emmagasine une grande quantité d'énergie représentant les soldats de sa Grande Armée qu'il projette dans une direction, infligeant de très lourds dégats. Si votre maison est sur le passage, un conseil, prenez un bon assureur. L'excuse je me suis fait Napoléoniser ne marchera pas avec tout le monde.

-Pseudo : Napoleon/Heaven/Riku
-Âge : 25 ans
-Comment avez-vous connu le Forum ?  Je pèse dans l'e-sport sur Pong.