Le limier se met en chasse [PV PNJ Lorelei]

La capitale nipponne était devenu le théâtre d'une apocalypse sans nom où plus aucun habitant n'était en sécurité, Guerre Sainte, assassinats en tout genre, pillages et autres crimes donnant froid dans le dos sévissaient sans vergogne. De quoi mettre directement fin à ses jours pour l'âme la plus sensible et peureuse qui soit, évitant ainsi d'être la spectatrice de scènes violentes, voire cruelles se déroulant dans l'obscurité des rues. Là où des individus plus déjantés se délecteraient de telles réjouissances, contribuant sans la moindre hésitation. Les petites frappes décidèrent de tourmenter les plus démunis, jusqu'à regretter au détour d'une venelle de s'être frotté à quelqu'un de surhumain. La police, quant à elle, tentait par tous les moyens d'endiguer la brutale criminalité, menant des commandos à tel ou tel endroit, souvent ils réussissaient à calmer les émeutes mais malheureusement parfois l'escouade ne revenait pas et était complément massacrée par une force inconnue.

Le monde entier connait la vérité mais personne ne veut admettre les véritables enjeux qu'à engendrer cette fameuse annonce. Particulièrement la police par fierté ou par peur d'abandonner face à des puissances qui la dépassent. Moi dans tout ce carnage ? Rien, je n'ai pas d'avis tranché, la vie et la mort, les faibles et les puissants. Certes depuis mon vivant, et encore aujourd'hui, je condamne le meurtre, ainsi que tout forfait inhumain, quitte à rendre justice de ma propre main si je l'estime nécessaire. A l'inverse des dires de Watson dans ses nouvelles qui me présentent comme un héro, je ne m'en prétend point l'étoffe. Je ne suis qu'un logicien animé par la raison et les énigmes. Je suis la justice car je l'ai simplement décidé même si je me suis déjà vu dans une vocation de criminel, j'aurais pu devenir Moriarty si seulement je l'avais désiré.

Trêve de rétrospective futile, je déambulais parmi les artères de Tokyo en pleine nuit alors que mon Master dormait profondément. J'esquivais soigneusement après une longue analyse des nerfs sanglants de la métropole, me glissant sans soucis hors des potentiels embuscades projetées par des adversaires féroces. Je ne suis pas un combattant et l'acquisition du Graal afin de voir son souhait accordé n'était autre qu'une fumisterie à mes yeux. Mon objectif consistait à découvrir un dessein plus grand qu'on voudrait nous faire croire, ainsi pour se faire je pénétrais dans les quartiers neutres, lieux où les batailles sont proscrits. Et plus précisément, où le superviseur résidente en toute quiétude, observant le déroulement d'une fenêtre de son manoir. J'inspectais au crible les environs, je m'étais fais discret et pour l'occasion je m'étais déguisé en éboueur inoffensif. A ce moment, je jouais un rôle de civil chétif et un peu crasseux, le dos penché par le travail harassant de nuit. Certes, j'aurais pu prendre mon apparence mais je préférais être prudent et mémoriser certains détails.

Me donnant un air déboussolé et un peu ivre, j'entrais dans la bâtisse en prétextant d'une voix chevrotante pour me mettre dans la peau de mon personnage:

- Houhou y'a quelqu'uuun ? Des rumeurs comme quoi y'aurait une belle donzelle créchant ici, vous êtes ou ? Hahaha.

La guerre faisait enfin rage, les premiers participants commencer à mettre le plan à profit pour la conquête du Graal. Je regardais avec un certain amusement le déroulement de cette guerre. Tous se passer celons les plans de mon maître le grand Zelrecht, nos pions était mis en place et nous avions hâte de voir qui allait sortir vivant de cette boucherie qu’est le saint Graal. Mais malheureusement tout plan aussi parfait soit il, peut avoir quelques parasites... Le clergé, ses chiens du seigneur comme il l’appelle. Des vulgaires cloportes qui vienne se faufiler dans le plan de mon maître en espérant de tout leur être grappiller un quelconque bénéfice. Et bien moi, Lorelei, en tant que coordinatrice de cette guerre et surtout main armée de mon maître Zelrecht, je me ferais un malin plaisir de les éradiquer. Mais je ne les tuerais pas ... Du moins pas de ma main...

Même s'il suffit pour moi d’un simple revers de la main pour leur faire comprendre que l’on n'échappe jamais à son prédateur, il n’est malheureusement pas de mon intérêt de les supprimer maintenant, je laisserais plutôt faire les aléas de la guerre sur eux. Je me nourrirais de leur désespoir, lorsque leur dieu les abandonnera aux portes de leur mort ...

Mais pour le moment, l’heure n’était pas venue pour moi de me soucier d’eux, je me dirigeais doucement vers l’une des fenêtre de l’étage et regardais par la fenêtre. Un homme se trouvait devant le manoir, mais pas n’importe quel homme, je pouvais savoir qui il était d’un simple regard, sa beauté n’avait d’égal que sa renommée, mais s'il pensait m’avoir avec un traquenard aussi futile qu’un simple déguisement d’éboueur, c’était bien mal me connaître...

Je sortais de la pièce et la fermé derrière moi,puis avancer lentement dans le grand couloir menant à l’escalier principal , je descendais les marches doucement et sûrement et regardais d’un air neutre la personne se trouvant de moi , visiblement, il essayait de se faire passer pour ivre ou je ne sais quoi , je soupirais très légèrement et le regardais d’un air hautain et lui dit tout en descendant :

« Un tel accoutrement pour vous Messire Sherlock Holmes, ne faites pas honte au noble esprit héroïque que vous êtes ...»

Je descendais les marches pour finalement me retrouvais face à lui, mes yeux se plonger dans les siens, une aura de feu se dégageait autour de moi, je voulais lui faire comprendre qu’il était très mal venus de faire ce genre de «Farce» , devant moi, je lui souriais doucement tout en croisant mes mains entre eux et lui dit :

« Enlever donc ce vilain déguisement, je suis sûr que votre tenue habituelle vous iras à merveille plutôt que ses vieilles guenilles. Vous n’avez pas besoin de vous cacher dans ses murs ... À part si vous le grand Sherlock Holmes dont on fait encore vos louages à notre époque avait peur de moi...»

Je tournais autour de lui comme pour l’observer puis me repositionner face à lui, je le regardais de nouveaux enlevant cette aura d’animosité que j’avais mise au part avant et lui dit d’un ton très calme :

« Je suis Lorelei, grande coordinatrice de cette guerre sainte. Mais bon, je suppose que vous le savez déjà, sinon vous ne seriez pas ici devant moi ... Alors que me veut la visite du plus grand détective de son époque ? Vous vouliez vous divertir ? Où peut être vouliez vous juste visiter les lieux ?»

Je continuais de le regardais amusée de la situation , j’étais malgrés moi assez étonnée que cet esprit héroïque se déplace face à moi , surtout sans son master . Je me demandais donc qu’est qu’il pouvait bien désirer pour mettre les pieds dans ma demeure ...

Des pas résonnèrent dans un couloir jusqu'à ce que je vois une séduisante jeune femme albinos au sommet des escaliers, la maitresse de maison paraissait mécontente de mon intrusion. Enfin c'est ce que je crus au premier abord, me toisant de toute sa hauteur, elle me réprimanda sur mon accoutrement grotesque indigne de moi. Je conservais une tranquillité apparente, bien que je fus légèrement abasourdi de m'être fait démasqué aussi aisément. Étais-je si rouillée dans mon camouflage ? il est vrai que le dôme magique me restreignait dans mes capacités, où j'avais sur-estimé l'intelligence de l'homoculus dont la seule existence était liée à la réalisation de la Guerre. J'aurais pu feindre l'incompréhension, si je désirais jouer avec le feu et m'amener à me battre mais mon instinct de survie m'affirma qu'il ne fallait point tenter le Diable.

Je la laissais exprimer sa tirade de mécontentement, délaissant l'allure que je m'étais donné pour m'étirer de tout mon long. Elle descendit l'escalier avant de se planter devant moi telle la divinité Shiva, prête à en découdre si je ne me ressaisissais pas. Ses iris enflammées brillèrent, de son aura se dégageait une chaleur terrible, mon hôtesse m'envoya une provocation, sans doute à des fins de percevoir ma réaction. Pour toute réponse, je ne sourcillai même pas d'un millimètre, imperturbable malgré cette fureur qui s'apaisait au fil de la discussion.

Finalement, elle effectua la banalité des formes de politesse, me posant la fameuse question de ma venue. Elle avait eu beau me reconnaitre sous mon déguisement, elle ne sut pas cerner les raisons qui m'attiraient à sa demeure. J’acquiesçai du chef, retirant sans pudeur mes fripes comprenant un gilet et un pantalon amples fluo pour protéger toute personne de résidus non-conventionnels par-dessus d'autres habits. Je ne portais qu'une simple chemise immaculée à manches longues dont le buste fut couvert par une veste grise et un bas d'un ton sobre. Je lui souris quelques instants sans aucune gêne, conservant cet air posé qui me caractérisait avant de m'incliner en signe de révérence d'un gentleman.

- Je suis comblé d’ouïr que ma réputation me précède aussi longtemps et jusqu'à vous. En effet, je sais que vous êtes également à la botte de l'organisateur de cet événement particulier, Zelrecht. Le motif de ma venue est tout simplement une entrevue avec vous Miss Lorelei, rien ne vous empêche de me faire le tour du propriétaire. Il serait malvenu et stupide de ma part de vous menacer d'une quelconque manière que ce soit, ce serait une honte pour un galant homme vous en conviendrez. Néanmoins, j'aimerais connaître les objectifs de votre maître, derrière chaque action se cache une arrière-pensée, la Guerre du Saint Graal ne fait pas exception.

Je figeais mes yeux de rapace sur sa frimousse si angélique, les plus écervelés viendraient à se fourvoyer sur la réelle puissance de la demoiselle artificielle. Je posais un temps d'arrêt, glissant mon observation au hall du manoir mystérieux, je certifiais intérieurement que certaines salles recelaient sans nul doute de sombres secrets.

- Ne veuillez pas nier ce fait, ce serait insulter mon intellect. Il est bien étrange de créer un dôme dans ce contexte, de plus chaque guerre a eu son lot d'objectif propre malgré les participants. Répliquais-je d'une voix neutre, lui démontrant que je n'avais pas peur d'elle.

Je souriais amusée, amusée de sa demande. Lui le grand Sherlock Holmes me demandait de lui révéler tout les fins et délicats dessins de mon maître. Je glissais ma main lentement dans mes cheveux m’amusant à faire tourner l’une de mes nombreuse mèche lui disant le sourire aux lèvres :

« Et bien mon très cher Sherlock Holmes ... Aviez-vous donc perdu tout attrait au mystère et aux énigmes, pour que vous me demandiez la solution de celle-ci ?»

J’avançais de quelques pas et pris une chandelle qui se trouvait sur l’un des murs, puis des gestes de la main, je fis enflammer chaque mèche de cette chandelle pour nous éclairer. Le peu d’éclairage que nous procurer la chandelle , ainsi que l’ambiance globale de ce manoir pouvait avoir un effet quelques peut ... Flippantes ?

Je souriais toujours amicalement à notre cher et beau détective, tout en lui disant d’un ton très calme :

« Nous allons pas rester au beau milieu du hall mon cher Holmes , venait avec moi je vais nous installer dans un endroit un peut plus douiller , si du moins vous voulez toujours que je réponde à vos questions , dans la limite du raisonnable bien sûr !»

Je déambulais dans les nombreux couloirs du manoir accompagné de mon très cher Sherlock Holmes, je tournais à droite, puis à gauche, puis de nouveaux à droite. On pouvait se demander si tous ses couloirs avait une fin ou s'il n’y avait pas une once de magie la dedans .

Après dix bonnes minutes de marche intensive dans les couloirs interminable , j’ouvrais doucement une porte menant sur une pièce assez petite , au milieu de celle-ci se trouvait un vieux tapis orné de dessins en tissus d’or , au milieu une petite table assez luxueuse ainsi que deux fauteuil très confortables se trouvant l’un en face de l’autre , autour de tous ça se trouver d’immenses fenêtres, on pouvait voir tous le jardin du manoir ainsi que les plus hauts bâtiments de Tokyo au loin , sur les murs se trouvait deux immenses portraits de la jeune femme .

On pourrait croire que les deux portraits était jumeaux tellement il se ressemblait ... Je m’approchais du fauteuil et le tira légèrement pour que le servant puisse s’assoire à son aise dans celui-ci , soudain, je mis ma main devant ma bouche et dit :

« Oh ! Ou son mes manières ! J’ai un invité et je ne lui propose même pas une collation ! Ne bougeais pas, je reviens vite !»

Je partais en courant en trombe en direction des cuisines , je fouillais les placards tant bien que mal pour trouver différents biscuit et met à déguster , puis je préparais deux tasses de thé . Une fois, tout cela fait, je repartais en direction du salon et ouvris doucement la porte tout en lui disant :

« Excusez-moi de vous avoir fait attendre Monsieur Holmes.»

Je m’approchais de la petite table et posai délicatement le plateau avec les différents mets , je pris une des deux tasses de thé et lui tendit le sourire aux lèvres :

« Tenez du thé pour vous réchauffer un peut, c’est votre préféré.»

Il devait se demander comment je pouvais savoir qu’elle était son thé préféré et ma seule réponde fut un simple sourire. Je m’asseyais en face de lui sur le fauteuil , prit doucement l’autre tasse de thé et me mit à souffler sur la fumé qui s’en dégagée avant de boire une petit gorgé de la boisson , puis je laissais un sourire généreux se dessiner sur mon visage d’ange avant de lui dire :

« Alors monsieur Holmes, le thé et à votre goût et le manoir qu’en pensez vous ?»

Je lui souriais tout en attendant avec impatience sa réponse et toutes les questions qu’il avait à me poser, je croiser les jambes malgré ma robe laissant apparaître l’un de mes mollets .

L'expression amusée de l'homoculus n'échappa pas une seule seconde aux yeux du grand détective consultant, il n'émit aucun geste d'indignation à son égard. Sherlock n'était pas là pour offusquer la gente demoiselle, la brusquer dans ses retranchements comme il le faisait à certaines occasions provoquerait plus un conflit périlleux pour sa vie. Tandis qu'elle entrelaçait ses doigts dans une mèche laiteuse de ses cheveux, elle répliqua d'une pique à laquelle Sherlock ne put s'empêcher de tiquer. Loin de lui l'idée de vouloir tout connaitre de son interlocutrice, simplement dénicher des faits et des indices glanés lors de leur entretien particulier.

Légèrement offensé par les propos de la demoiselle, il se contenta d'aller examiner l'architecture de l'entrée du manoir, apriori cette bâtisse avait été construite à l'époque du XVIII ou du XIXème siècle. Les parois boisées d'où des fresques énigmatiques ressortaient, en haut des escaliers trônait une sorte d’emblème, tandis qu'au plafond des peintures représentaient des scènes peu glorieuses. Lorelei prit l'initiative de les éclairer à l'aide d'une chandelle qu'elle alluma par magie, la clarté des flammes renvoyait sur les murs un aspect glauque. Pas de quoi fouetter un chat pour le jeune homme, il s'était déjà aventuré dans des endroits bien plus sombres, complétement stoïque à cette vision, il acquiesça du chef en la rassurant:

- Je vous suis.

Ils errèrent dans un labyrinthe de corridor, un inconnu méfiant serait vite devenu nerveux imaginant des tas de films conduit dans un tel château aux allures effrayantes. Ce ne fut pas le cas pour Sherlock, qui talonnait silencieusement son hôtesse, il prenait le temps de mémoriser les carrefours, les portes occultées sur leur passage, façonnant dans son esprit qu'il surnommait "Palais Mental" une carte du manoir. Ne jamais négliger l'aspect du territoire adverse, notamment s'il comptait revenir pour des raisons obscures, explorer ou bien voler. Il émit néanmoins quelques doutes, Lorelei était assez astucieuse pour l'embarquer dans une quelconque illusion magique aux fins de l'embrouiller sur le réel cheminement.

Elle finit par le mener à un petit salon sobre, toutefois, peu commune par les immenses fenêtres donnant sur les jardins fleuris du manoir et le paysage éclairé de Tokyo, offrant un magnifique panorama à contempler. Sur le mur, deux portraits de l'homoculus exposés comme dans les châteaux démontrant le narcissisme gargantuesque des propriétaires. Sans faire un seul commentaire sur la décoration, il y pénétra affublé toujours de son air égal, ses prunelles furent attirer par les fleurs épanouies de l'espace vert. Avec galanterie, elle l'invita à s'asseoir dans le fauteuil qu'elle lui désignait, à peine eut-il le temps d'atteindre le siège que la demoiselle gênée de son manque de bienséances, quitta la pièce telle une furie. Pourtant il ne s'en formalisa point étant un esprit héroïque, les besoins primitifs d'un humain n'étaient plus nécessaires à son organisme. Il ne l'interpella pas pour autant, voila un prétexte idéal pour le laisser fureter à sa guise.

Il profita de cet instant de solitude, s'approchant tout d'abord des tableaux évoquant la beauté de Lorelei, peints tous deux sur un modèle similaire de neutralité. Sans gêne, il alla inspecter derrière ces derniers afin d'être sur et certain de ne pas être espionné ou de trouver un mécanisme quelconque. Ne trouvant aucun dispositif sans grande surprise, il les remit parfaitement en place avec son éternelle dextérité, puis rejoignit l'une des fenêtres pour admirer la vue de ces jardins. Le logicien avait une fascination pour les fleurs et leur langage, un sourire s'esquissa sur le bout de ses lèvres dans ses pensées. Jusqu'au retour de la jeune femme, venant à déposer sur la table un plateau comprenant deux tasses de thé et diverses pâtisseries.

Le détective ne se détourna pas de sa méditation dès les premiers instants, il fallut que son hôtesse s'excuse du temps perdu en cuisine afin qu'il aille à sa place, attrapant la belle porcelaine au passage. Il leva un sourcil intrigué lorsqu'elle lui assura qu'elle avait préparé le thé qu'il adorait, intéressant ! Il but une gorgée délicatement, la saveur de la décotions était exquise.

- Votre thé noir d'Assam est juste délicieux, vous savez plaire à vos invités très chère. Quant à votre manoir, il arbore une belle ossature des célèbres résidences mondaines de l'époque victorienne mélangé à un style néo-Tudor mais il est certain qu'il conserve de nombreux mystères à l'intérieur.

Sherlock apporta une nouvelle fois la tasse à sa bouche sèche, le liquide brunâtre coula le long de son gosier, cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas ingurgité une boisson si raffinée. Observant par-dessus le récipient la posture de la demoiselle qu'il analysa avec plus d'intensité. Satisfait, il reposa sa tasse à moitié vide sur le plateau, les coudes sur les accoudoirs et s'installant confortablement au fond du dossier, passant un discours plus sérieux.

- De ce que j'en déduis, vous possédez toute les connaissances liées aux guerres du Saint-Graal et les potentiels servants pouvant être invoqués. Le fait que vous ayez pu me reconnaître au dépend de mon déguisement et de connaître mes préférences m'amène qu'à la conclusion suivante. Pardonnez ma franchise, votre maître vous à implanter une multitude de données, qu'on pourrait apparenter à des fiches de renseignements sur tous les participants de la guerre, je ne suis moins persuader de ce fait concernant les Masters. Mais la réalité est que vous n'êtes pas qu'une simple femme artificielle coordonnant la guerre, vous êtes un ordinateur surpuissant homologué dans un corps charnel, ce qui fait de vous un être exceptionnel. Vous êtes intrigante Miss Lorelei et vous me dissimulez sans nul doute bien des secrets encore...Rassurez-vous, je me suis mal exprimé tout à l'heure, ma maladresse est due à ma surprise d'avoir été si aisément démasqué, je ne compte pas vous demander directement ce que vous tramez dans l'ombre même si quelques hypothèses me taraudent l'esprit. Je ne veux en aucun cas gâcher l'effet d'adrénaline et d'euphorie que me procure un mystère de si grande ampleur mondiale. Je ne suis là que pour discuter humblement et y tirer quelques réponses profitables à mon enquête. A quoi occupez-vous vos journées, vous devez vous sentir bien seule dans un manoir si grand ?

C'est ainsi qu'il commençait ses interrogations sous couvert d'un conciliabule sans brusquerie, son franc-parler avait déjà pu provoquer quelques émois négatifs à l'encontre de son hôtesse. Tous les doigts du logicien se rejoignirent impatiemment tandis qu'il penchait la tête vers eux, cela fait partie de ses attitudes fétiches lui permettant de se concentrer sur la riposte des protagonistes dans l'unique but de capter le plus petit détail.

Je regardais le servant porter la tasse de thé à ses lèvres, je ravalais légèrement ma salive attendant avec impatience le verdict. Qu’elle fut ma stupeur qu’il trouvait le thé délicieux, je lâchais un léger soupire de soulagement avant de lui répondre le sourire aux lèvres.

« Je suis ravi qu’ils vous plaisent, vous pouvez vous en servir autant que vous voulez !»

Je souriais fière de moi et de mon thé, je l’écoutais faire tant d’éloge sur celui-ci ainsi que sur mon manoir que mes joues s’empourpra très légèrement d’un ton rosé. Soudain, l’homme se mit à appuyer ses coudes sur les accoudoirs du fauteuil et se mit à me parler droit dans les yeux, me récitant les infos qu’il pensait avoir obtenus.

Il pensait donc que j’étais comme un super ordinateur ? Que j’avais toutes les infos sur cette guerre du Graal ? Ou du moins sur les servants s’y faisant invoquer, il n’avait pas tort au final, mais il était encore bien loin de la vérité, je lui souriais avec un certain amusement tout en lui répondant :

« Visiblement, nous ne pouvons rien vous cacher, oui, c’est exact, j’ai toutes les informations sur les servants comme vous participant à cette guerre, je connais votre histoire, mais aussi vos goûts, et vos souhaits également ...»

Je reprenais une gorgé de ce délicieux thé, puis me penchant légèrement en avant pour attraper un gâteau qui était sur le plateau, l’amenant doucement à mes lèvres tout en l’écoutant.

Il pensais donc que je tramais quelques choses dans l’ombre, je ne faisais pourtant rien de spécial, je lui souriais doucement de nouveau et lui dit tout en essuyant mes mains sur une des serviettes que j’avais disposé sur le plateau :

« J’aimerais beaucoup connaître vos hypothèses sur mes fameux secrets ... En ce qui concerne mes journées et bien elle sont un peut longue, je m’occupe du jardin de cette maison, la rendant toujours impeccable, je regarde comment la guerre se passe ...»

Je lui souriais amusé que l’une de ses questions vienne se porter sur mes loisirs ou du moins mes occupations habituelles, je reposais la serviette sur la table et me mis à m’étirer tout en lâchant un léger couinement puis reposais mes mains l’une contre l’autre et lui demandait :

« Moi aussi, j’ai quelques questions à vous poser ... Vous n’y voyez pas d’inconvénient ? Après tout vous essayer tant bien que mal d’en savoir plus sur moi, il est donc normal que j’essaye d’étoffer mes connaissances sur votre noble personne ...»

Je lui souriais de nouveaux, appuyant mon coude droit sur l’accoudoir tout en posant ma joue sur ma main, ma jambe droite se croisant sur sa jumelle. Certes, ce n’était pas une position des plus gracieuse, mais étant donné que la conversation allée durer un certain temps, autant se mettre à l’aide, je le regardais droit dans les yeux et lui dit :

« Je suis curieuse comment un homme tel que vous ne pouvez désirer le Graal ? N’avez-vous aucun regret dans votre vie ? De chose que vous auriez aimer changer ? Avoir un servant de classe Ruler est tellement rare ... Je ne peux m’empêcher de me demander comment un homme comme vous ne peut rien désirer ...»

Je le regardais tout en me mettant à agiter mes jambes comme une petite fille, je prenais un biscuit et le mangea tout en attendant une réponse de sa part.

L'hôtesse du nom de Lorelei fut tout à fait ravie des compliments d'Holmes, elle devait en profiter car il faisait uniquement ce genre d'éloges que très rarement surtout lorsqu'il était de bonne humeur. Celle-ci rougit d'embarras mais son interlocuteur n'en fit pas mention, à quoi bon, il n'avait énoncé que la stricte vérité. La flatterie n'était réservée qu'au menteur, malgré tout combien de fois il s'était permis d'encenser Lestrade ou Gregson sur leur prodigieux travail de manière moqueuse, voire cynique.

Absorbé par la réaction de la jeune femme artificielle, elle ne cilla pas un seul instant de surprise ou de confusion. Elle était prête à concéder à son "adversaire" cette part de terrain qu'il avait déduit par lui-même, voiler l'évidence était vain à ses yeux. Le limier britannique eut la confirmation qu'elle dissimulait bien d’innombrables mystères instaurés par le magicien Zelrecht. L’œil vif d'un reflet émeraude luisait d'excitation, ses pensées s’accélèrent une à une dans des cheminements abracadabrantes, serpentant son imagination pavé de raisonnement logique.

Son comportement posé indiquait à Sherlock qu'elle n'avait pas peur des révélations qu'il pouvait faire, un sourire glissa sur les commissures de ses lèvres tandis qu'il s'était emparé d'un gâteau pour le déguster. Au cours de son vivant, il n'avait croisé que peu de femmes avec un tel sang-froid, la plupart venait le voir emplie de lamentation et supplication. Ce qui l'agaçait bien des fois, même si sa première pensée consistait en ce que la nature d'une femme soit faible et fragile. Il avait croisé peu de brins de femmes telles que sa logeuse Mme.Hudson dû à son origine écossaise ou à Irène Adler.

- Mes hypothèses sont encore à vérifier, toutefois il me vient à l'idée, par exemple, que vous songiez à un moyen de vous débarrasser de certaines énergumènes gênants composant le corps du clergé. Ces derniers n'ont pas apprécié la non-invitation à superviser la guerre, étant donné que c'était un bon prétexte de prouver leur existence. Ainsi qu'une certaine domination à manipuler les événements enfin si on peut le définir plutôt comme une catastrophe. J'ai l'impression qu'ils ont formé des fanatiques servant à perturber la Guerre, je crois en avoir croisé une quelques jours auparavant, cette demoiselle était particulièrement divertissante. Donc je présume que cela doit être un obstacle à la réalisation de vos objectifs Miss Lorelei. Ou bien tout simplement analyser les participants afin de trouver le prétendant au Graal. Récita-t-il en levant les yeux songeur en direction des jardins. En effet, je constate les bienfaits que vous y apportez, Les fleurs sont la meilleure preuve que nous ayons de la bonté divine.

Il ne se rendit pas compte tout de suite que la jeune femme s'était munie d'une attitude plus curieuse et impérieuse, elle souhaitait réciproquement poser quelques questions sur le grand Sherlock Holmes. Se recentrant sur la réalité d'un geste abstrait de la main, il étudia longtemps le maintient de son hôtesse qui réclamait des renseignements plus éloquents sur ce protagoniste. Il la convia à s'exprimer d'une gestuelle élégante bien que sèche, il n'aimait pas parler en profondeur de sa personne sauf lorsqu'il s'agissait d'énumérer ses mérites intellectuelles. Nullement modeste sur cet aspect de sa personnalité, il n'avait confié qu'à Watson, son plus fidèle et intime ami, des informations plus personnelles. Néanmoins par galanterie et comme échange de bon procédés, il accepta de faire ces concessions se disant que cela en valait la chandelle.

- Le désir est pour moi ce que les sentiments sont pour les animaux. J’exècre en tant qu'homme de raison la conception d'humanité, ainsi que toute forme d'émotions, incluant les souhaits liés à des rêveurs que je qualifierais de futile. J'ai pu avoir des regrets de mon vivant, regrets uniquement attachés à des erreurs de logique de ma part qui m'ont mené à mes modestes échecs. Malgré le fait que je remue le passé pour dénicher la vérité, je n'en reste pas moins un visionnaire, mon histoire est comme toutes les autres, immuables. Mon existence a toujours été guidée par le frisson de l'inconnu, l'ivresse à la découverte de la vérité sous ses apparences les plus sinistres grâce à mes méthodes de déductions. A quoi le Graal me servirait-il ? A rien, de plus, je me suis déjà fait une opinion à l'encontre de cet objet dérisoire.

Il terminait son laïus en haussant les épaules d'un air obstiné, il se mit par la suite à boire son thé.

Je me levais de mon siège élégamment et me dirigeais avec douceur vers l’une des fenêtres de la pièce. Une fois devant je pouvais voir malgré l’obscurité le jardin dont j’avais pris le temps et l’amour de m’occuper, je posais doucement ma main sur la vitre regardant le servant à travers le reflet de la vitre :

« Me débarrasser du clergé ... ? Pourquoi je ferais ça voyons ?»

Elle abaissa doucement la tête tout en fixant son jardin, elle pouvait voir un petit oiseau poser prêt de la fontaine, celui-ci se fit directement attaquer par un chat qui attendais par la, faisant ainsi du petit oiseaux, le repas du soir du jeune chat. J’entrouvris légèrement mes lèvres tout en admirant cette scène, chuchotant très légèrement, mon esprit encore admiratif de cette scène :

« Si les moutons viennent sur le terrain de chasse du loup ... Il ne faut pas s’étonner d’en subir les conséquences...»

Après avoir dit cette phrase, je secouais vivement la tête comme pour me ressaisir et reprends mon visage amical et souriant, je regarde Sherlock Holmes à travers la vitre et lui dit :

« L’humain est quand même quelque chose de formidable, il veut se trouver au-dessus de la chaîne alimentaire, veut tout posséder ... Et pourtant, il est si faible ...»

Je me tournais face aux grands détectives et lui dit :

« Et vous monsieur Holmes ? Que pensez-vous des hommes ? Moi, je les trouve fascinant...»

Je me rapprochai du nouveau du détective, me permettant de lui resservir une bonne tasse de thé, lui tendant amicalement, puis je retournais tranquillement m’assoie à ma place lui demandant en souriant :

« Et vous que penser vous de cette guerre sainte ? Vu que vous vous sentez en dehors de tous ça ? Avez-vous vu quelqu’un qui pourrait l’emporter ? Quelqu’un sur qui vous auriez envie de miser ?»

Je prenais un biscuit tout en souriant et le croqua avec douceur tout en disant :

« Les paris sont quelques choses d’amusant très cher Holmes. Avec mon maître, nous nous amusons souvent à parié sur les personnes qui peuvent arriver au bout de cette guerre. Vous voulez parier avec nous ?»

Je lui souriais tout en me mettant à bouger les jambes tout en lui disant :

« Les humains sont tous différents, et c’est ce qui en fait une espèce aussi formidable. J’ai hâte de voir comment ils vont réagir aux prochains événements ! Est qu’ils se soutiendront tous main dans la main ? Où est qu’il se poignardera dans le dos au premier moment opportun ?»

Je regardais de nouveau au niveau de la fenêtre tout en chuchotant :

« Les humains n’ont finalement jamais vraiment évolué de leur cousin éloigné...»

J’agitais mes jambes comme une petite fille, regardant le ciel sombre de la nuit, perdu dans mes propres pensées.

A l'énoncé de l'hypothèse concernant l'intrusion du clergé, Lorelei nia le fait de vouloir s'en prendre à eux. Cependant, le détective perçut une certaine nervosité comme si le sujet restait sensible à ses yeux, elle se leva prestement pour atteindre la vitre cachant ainsi son visage au détective. Se contentant de murmurer une métaphore d'une voix plus narquoise et ardente par la vision d'une chasse d'un félin trainant dans les jardins. Le jeune homme stoïque à cette réflexion se voulant être à haute voix ne réagit point, patientant humblement à la suite d'éventuelles questions à son égard. S'accoudant au dossier de son fauteuil, le regard songeur à la vue paisible de la nuit s'écoulant de seconde en seconde.

La maîtresse de maison finit par ressaisir, son expression charnelle reprit une couleur plus joviale et bienséante. D'un déhanché vif, elle se retourna dans le but de s'adresser à un Holmes distrait, intéressée de connaître le fil de sa pensée sur l'Homme.

- Fascinants, dites-vous ?...Hm soit, on pourrait les qualifier ainsi dans leur bêtise inconditionnelle, réécrivant les mêmes erreurs. Malheureusement les hommes ne sont que des idiots bercés dans les méandres futiles que sont les émotions, alors que la raison est le nerf de l'existence. Oh certains ont la décence d'être des originaux, assez intelligents pour concocter les plus grands mystères.

On le resservit du thé fumant, ce dernier l'accepta d'un geste élégant portant le liquide à ses lèvres. Considérant de manière implacable son interrogatrice, avant de délier sa langue de son naturel franc-parler:

- Sur son fondement, la Guerre Sainte me parait fade voire banale, la violence pour la violence n'est pas un sujet auquel je m'attache. Néanmoins, j'ai dans l'espoir que quelques trames s'engrangent dans l'ombre de Tokyo qui auront l'atout de me passionner pendant que les autres s'entretuent dans une lutte sans merci. Répliqua-t-il d'un ton las. Je n'ai beau pas être un tacticien militaire mais j'ai pu déduire chez certaines personnes une volonté et parfois même une détermination invraisemblable. Je n'irais pas à porter un jugement trop hâtif sur tel ou tel candidat alors que la Guerre vient à peine de débuter, mais j'ai tout de même quelques soupçons.

La beauté froide qu'est le grand détective Sherlock Holmes ne se démonta nullement à la proposition de miser sur un champion.

- Pourquoi pas, que pariez-vous donc ? Et quelle en sera la mise ? Votre prix sera le mien chère demoiselle.

Lorelei semblait plus que surexcitée aux divers scénarios déclenchés par la Guerre du Saint Graal, elle bouillait d'une passion sans pareil tandis qu'elle lâcha une fatalité. L'invité hocha du chef comme l'approbation à ses dires, éclatant d'un rire sardonique:

- Hahaha...En effet Miss Lorelei, leur différence fait leur force mais ils possèdent tous cet attrait similaire face à l’appât du gain et du sang. L'Homme a beau développé des concepts révolutionnaires, il n'en reste pas un animal primitif qui est un loup pour sa propre espèce. C'est ce qui fait qu'indirectement, je suis présent devant vous.

Le sourire du détective s’agrandit ravi tandis qu'une lueur s'embrassait au fond de ses prunelles, qu'il voila quelques instants en abaissant ses paupières d'un air solennel.

- Et vous ? Que souhaitez-vous voir lors de ces réjouissances funestes ? Vous me paraissez bien enthousiaste. Mon très cher ami le Docteur John Watson vous aurez réprimandé sur votre frivolité, enfin si vous n'étiez pas du beau sexe bien évidemment.

Je regardais le beau détective tout en posant ma main sous mon menton. Qu’est que l’on pourrait bien parier... Je regardais le détective plus en détails, il n’avait pas l’air d’avoir grand chose qui pourrait vraiment m’intéresser au final, mais peut être avait il des connaissances que mon maître ne m’avait pas inculquer :

« Je vous propose que l’ont paris, nos connaissances ... Si votre poulain tien le coup jusque la , je répondrais sans broncher à n’importe laquelle de vos quéstions, et si c’est le mien ... Vous répondrez à une de mes questions !»

Je souriais amusez de la situation puis me dirigeait vers la fenêtre, la plus proche du jeune détective et regardais à droite et à gauche :

« Vous savez la guerre ne fait à peine que commencer, bien qu’il y est ce petit homonculus qui commence déjà à y mettre du sien. Mais j’ai deux trois personnes que je garde à l’œil ... Mais ne comptez pas sur moi pour vous révéler les noms ! Ça sera beaucoup plus drôles si vous les découvriez par vous-même mon cher !»

Je retournais m’assoie à ma place et reprit une douce gorgée du thé, soupirant d’aise une fois celle-çi avaler puis prit un autre biscuit le croquant avec douceur.

« Ce que je souhaite voir ? Mais du spectacle mon cher Holmes ! Je veux qu’il arrive à m’étonner , qu’il soit imprévisible ! Je veux qu’il me montre à quel point l’homme peut devenir fort et monstrueux pour sa propre survis ou pour la réalisation de ses rêves !»

Je riais amuser de mes propres propos tout en agitant mes jambes de plus en plus vite, je plongeais mon regard droit dans celui du jeune détective et lui dit :

« En parlant de votre cher acolyte ... Le docteur Watson ? Comment était-il au juste ?"

J’attendais sa réponse avec une certaine impatience, j’avais hâte qu’il me raconte plus de choses sur ses connaissances, ou même ses aventures, je souriais puis pris ma tasse thé l’approchant de mes lèvres pour boire. Mes yeux rivés sur le jeune détective.

Il eut un moment de flottement, de réflexion entre les deux jeunes gens savourant leur tasse de thé, Sherlock agissait comme si tout lui convenait, laissant le soin à son interlocutrice de dénicher la récompense de leur pari. Qui aurait cru que la conversation prendrait le tournent d'un jeu entre les deux, personne à part ces deux êtres doués d'un intellect unique qui leur sont propres. L'hôtesse finit par se décider, elle lui soumit l'obligation du perdant à répondre à l'interrogation du vainqueur, le détective leva un sourcil à cette mise si simple, il ne protesta point conscient que Lorelei saurait trouvé une question intelligente qui servirait peut-être son intérêt au vue de l'importance du pari. D'un acquiescement de la tête entendu, il officialisa tout de même son accord:

- Soit, nous convenons donc que le champ de notre question peut être vaste, je n'y vois aucun inconvénient Misse Lorelei. Faisons ce "petit" jeu.

Un homme simplet aurait pu croire que le pari était de nature inoffensif mais il se basait sur la survie de leur protégé et donc jouir d'une certaine manière aux nombreuses pertes humaines qui en découleraient tôt ou tard. Le détective pensa à Haruka, son master, pas en tant que poulain car malgré le fait que ce soit officiellement une participante à la guerre, la nature désinvolte et enquiquineur de son servant ne lui permettait pas d'agir comme les autres masters. Heureusement qu'elle s'était habituée à son comportement égoïste et détestable, sinon cela aurait fait longtemps qu'elle aurait déjà abandonné de désespoir. De plus, il estimait dans un second temps que la sécurité de cette enfant était importante à ses yeux bien qu'il ne le montrait jamais, elle était son lien avec ce monde. Un personnage lui vint à l'esprit, bien que le jeune homme ne payait pas de mine, il se pourrait qu'il détienne un potentiel pour cette guerre:

- Je n'ai pas pu m'approcher de tous les concurrents qui sont présents mais j'ai quelques pistes pour ce début sur un jeune homme même si sa naïveté n'a d'égal que son potentiel.

La séduisante homoculus revint à sa place après avoir inspecté l'horizon depuis sa baie vitrée, se délectant de sa tasse de thé fumante. De sa voix exaltée, elle lui expliqua joyeusement son souhait de contempler la splendeur de l'Homme se battant pour ses convictions, de dépasser sa nature de misérables créatures paisibles à créatures cruelles et implacables. Sherlock ne put s'empêcher de sourire lorsqu'elle éclata de rire consciente de ses propres pensées, pendant une seconde, il savoura cet éclat cristallin qu'il estima comme un joyaux délicat d'une beauté éphémère. Il appréhendait toutefois la curiosité de la demoiselle:

- Cela ne me surprend guère venant de votre part, très chère.

Le jeune homme plongeait ses iris aux reflets émeraudes et intenses dans ceux de son hôte, accoudant son bras droit contre le fauteuil pour qu'il puisse déposer son menton entre sa paume, patientant sur la prochaine question. Son cœur se serra d'une sensation désagréable le temps d'un battement de cils, Lorelei voulait connaitre plus en détail la personnalité de son loyal ami, l'homme qui avait su le comprendre et le supportait pendant toutes ses années. Peu de gens ne pouvait mesurer la reconnaissance et l'amitié que le détective détenait pour cet incroyable personnage qu'était le Docteur Watson. Par réflexe, il se releva afin de se diriger vers la fenêtre, marquant un temps d'arrêt près du fauteuil de son hôtesse posant une main sur le haut du dossier lui tournant le dos pour qu'elle ne puisse percevoir le voile qui vint assombrir l'expression si imperturbable du limier, avant de s'éloigner vers la fameuse vitre.

- Comment pourrais-je vous le détailler ?...Un homme formidable, courageux, pétrie de bonne volonté avec la compassion la plus humaine au possible. Un ami fidèle, bien que naïf et peu méticuleux à reprendre mes méthodes, c'était un homme bon et respectable prêt à sauver tout le monde. Il savait mettre à l'aise une personne rien que par sa présence et son brin de sociabilité, il n'a jamais abandonné et m'a surtout soutenu pendant les pires périodes que j'ai pu lui faire subir. Il a su faire jaillir quelques aspect de ma personne moins tourmentés...Son défaut plus grand défaut resterait son attrait pour les femmes et le romantisme.

Absorbé par sa description, son regard observait distraitement le paysage puis ferma las yeux au tourbillon de luminescences qu'il l'envahissait, posant une main sur le verre pour se recentrer sur la réalité.