Homoncule de sixième génération, numéro 51 [Terminé]

Zayin est un jeune adulte, sa tête couverte d'une épaisse tignasse blonde, tombant jusqu'à sa nuque. Son visage inexpressif est orné de deux grands yeux bleus. Ses traits sont réguliers, presque anormalement symétriques, donnant l'impression que l'homoncule est plus une statue de marbre qu'une véritable personne. Sa peau est pâle, encore une fois d'une pâleur presque inhumaine, une conséquence de son héritage d'homoncule.  

Les préférences vestimentaires de Zayin vont vers les vêtements élégants, qui couvrent autant de peau que possible. Le jeune homme a tendance à porter des costumes trois pièces dès qu'il sort en public.

Sous les vêtements, son corps est finement musclé, sans un gramme de graisse. Il est également couvert de vieille cicatrices, certaines venant de son passé violent, d'autres des opérations d'implantation de circuits magiques qu'il a subi. C'est pour dissimuler ces cicatrices que l'homoncule préfère les vêtements couvrant beaucoup de surface.
Enfin, l'humain artificiel, dans son attitude générale, parait froid et inaccessible. Il montre rarement ses émotions, et n'a pas un langage corporel très ouvert.

Après l'invocations de son servant, les sorts de commandement de Zayin apparaissent sur le dos de sa main droite. Afin de protéger son identité en tant que maître, il porte généralement une paire de gants blancs pour recouvrir le symbole écarlate. Il est bon de noter qu'en situation de combat, il aura tendance à retirer ses gants afin de ne pas entraver la manipulation de son arme à feu.

Zayin est, en un mot, une arme née pour le but unique de remporter la guerre du graal. Il a été élevé depuis sa naissance pour un jour, prendre la position de Master dans la plus grande des guerres. De ce fait, Zayin ne considère sa propre existence que comme un outil, une extension de la volonté de son créateur, et n'aura pas tendance à s'engager dans des activités n'étant pas directement reliées a son objectif.
Il est émotionellement très réprimé, étant presque incapable de ressentir des émotions intenses. D'une manière générale, l'homoncule est calme, réfléchi et rationnel, parfois même un peu trop. Il a tendance à ne pas agir sans avoir pleinement considéré tous les facteurs à sa disposition, et a suffisamment de patience pour savoir attendre des condition plus favorables.

Il n'est pas très sociable, non pas parce qu'il n'aime pas interagir avec les autres, mais simplement parce qu'il n'a jamais appris les normes sociales. Il n'aura pas tendance à approcher les gens de lui même, se montre d'une franchise brutale quand il s'agit de donner son avis, et n'a aucune idée de comment entretenir une conversation.

L'homoncule est pour ainsi dire amoral: Il n'a pas de véritable code d'honneur, ou de valeurs profondes. Tout ce qui est importe est la mission, et il n'hésitera pas à faire tout ce qui est nécessaire pour l'accomplir.
Malgré le fait qu'il ne soit pas la personne la plus émotionnelle, il a bel et bien quelque chose qui lui apporte une certaine joie, la lecture. Le jeune homme est un lecteur avide qui aura tendance à machinalement lire tout ce qui lui tombe sous la main. Quand il est plongé dans un bon livre, au calme, on peut parfois apercevoir un sourire discret apparaître sur ses lèvres.

Enfin, bien qu'il cherche à le cacher, son passé le hante, et il fait encore aujourd'hui des cauchemards lui rappellant le processus de sélection des homoncules. Il présente tous les symptômes du stress post-traumatique, et son désir farouche d'accomplir sa mission vient en partie de la culpabilité qu'il éprouve d'avoir survécu là ou ses frères et soeurs sont morts.

Durant le siècle entre 2025 et la Sixième Guerre, de nombreux nouveaux groupes apparurent, pour combler le vide laissé par les grandes fortunes liées aux mages. Parmi ces groupes, se trouvait une petite compagnie pharmaceutique italienne, Salazar Pharmaceuticals. La société en question, profitant de l'effondrement d'un des géants du médicament après un scandale ayant causé la mort de milliers de personne. Les Salazar étaient des hommes d'affaires doués, et grâce a une série de bons investissements, le rachat de laboratoires, et des campagnes de publicité pour obtenir la confiance du public, parvinrent à se hisser dans le top 3 des grandes société médicales.
Et, avec le temps et les présidents successifs, le groupe Salazar s'étendit, agrandissant son secteur d'activité. En plus des médicaments qu'ils vendaient aux hôpitaux et pharmacies, le groupe commença à vendre à l'armée, formulant et testant de composés aux effets plus puissants, profitant des règles plus relâchées dans le milieu militaire. Rapidement, le groupe médical avait le monopole sur les drogues de combat.
Le cinquième président de la compagnie, Arturo Salazar, était un original. Il avait obtenu le siège de président très tôt, alors qu'il avait à peine trente ans, après la mort de son père dans un attentat organisé par des victimes des pratiques moins légales de la compagnie.

Arturo était une personne étrange, n'accordant qu'assez peu d'importance aux affaires normales de la compagnie, préférant se consacrer à son passe-temps, la collecte d'ouvrages anciens. Cependant, il était aussi un visionnaire, et sous sa direction, la société s'étendit encore, se lançant dans les recherches sur la génétique, le financement de PMC, et bien d'autres activités plus ou moins légales.

Tout ceci conduisit la société à grandir, obtenant une réputation sinistre au passage, grâce à ses politiques de tests cliniques pour le moins relâchées, et ses liens très forts avec de nombreuses armées nationales, et des groupes de mercenaires presque innombrables.

Le tournant, cependant, arriva en 2117, le jour ou la magie réapparut sur Terre. Dès que les premiers témoignages de phénomènes surnaturels apparurent, Arturo, alors âgé de presque soixante-dix ans, flaira immédiatement une aubaine, faisant en sorte de rassembler des spécialistes, personnes douées de potentiel magique, et spécialistes des écrits anciens. En utilisant sa vaste collection d'ouvrages et les ressources du groupe multinational, il redécouvrit des secrets jusque là enfouis.

Et une des premières idées des chercheurs du groupe Salazar fut d'utiliser ces trouvailles pour l'armement. Un des secrets redécouvert dans un vieil ouvrage d'alchimie n'était autre que la création d'homoncules, des être humanoïdes artificiels. Non seulement ceux ci faisaient de parfait cobayes, mais ils pouvaient même devenir des soldats. Le projet fut approuvé, et rapidement, les chercheurs en magie se lancèrent.

La première génération, nom de code Aleph, fut un échec retentissant. Parmi les 100 homoncules fabriqués pour ce test, aucun n'était viable, leur temps de survie sans l'aide de machines se réduisant à quelque jours.
Le projet était alléchant, cependant, et avec les données obtenues en étudiant la série Aleph, on produisit une série Beth, plus performante, plus raffinée. Cette fois, les résultats furent concluants, avec pas moins de 40% de survie après un an. Le vieillissement accéléré causait de grave dégâts aux corps des homoncules, malgré tout, et ils n'avaient clairement pas le physique pour devenir les supersoldats espérés.

Le département Alchimie s'unit aux département Génétique de la société pour développer les générations suivantes. En utilisant les protocoles développés grâce à Beth, ainsi que du matériel génétique prélevé de donneurs variés, les deux départements développèrent successivement les générations Gimel, Daleth, et He, utilisant l'homoncule le plus performant de chaque génération pour en créer une nouvelle.

Entre temps, ils avaient atteint un taux de viabilité de 100% pour les homoncules, et ils présentaient tous une malléabilité mentale remarquable, une forte aptitude à la magie, et des capacités physiques impressionantes.
La génération suivante, Zayin, était supposée devenir la première génération de soldats à vendre de Salazar. Pour les entraîner, le groupe fit venir des spécialistes du monde entier. Soldats, survivalistes, professeurs, un concentré de talent se rassemblait en Italie pour concevoir le meilleur cursus du monde pour cette génération d'enfants miracle. Rien n'était trop immoral, entraînement par l'hypnose, endoctrination, utilisation de psychotropes.

Les cent enfants de la génération Zayin furent cultivés dans des cuves de verre, les embryons modifiés bombardés avec du mana dès la deuxième semaine de développement afin de promouvoir la formation de circuits magiques. Au stade foetal, chaque futur soldat fut modifié afin d'optimiser le nombre de circuits viables à travers le corps. Après moins d'un mois, ils sortaient des cuves, ayant enfin atteint le stade infantile. A cet âge, on commença à soumettre les jeunes homoncules au conditionnement hypnotique, destiné à les rendre obéissant à Salazar. Quelques mois plus tard, les jeunes homoncules pouvaient marcher, et l'entraînement commençait, d'abord, avec des connaissances de base et de l'exercice physique en abondance. Puis, peut de temps après, de l'entraînement au combat, à l'utilisation des armes, et aux tactiques.

Durant ses deux premières années de vie, 51 se révéla être quelqu'un d'introverti, mais efficace, obtenant des résultats supérieurs à la moyenne dans la plupart des entraînements proposés. Le jeune homme n'était pas exceptionnel dans un domaine en particulier. En revanche, ses instructeurs avaient remarqué son comportement calme et sa capacité à garder la tête froide. Malgré la pression intense que les jeunes aspirants subissaient, les rares pauses, les nuits courtes, les dosages de drogues, jamais il ne craquait. L'un d'eux, un ex-soldat américain, le décrivait comme un soldat né, faisant passer la mission avant tout. Un entretien avec un psychiatre assigné à la génération Zayin révéla qu'il avait bien tôt découvert le but de son existence, et l'acceptait complètement.

Le régime que subissait les aspirants était difficile. Leurs journées étaient denses, un mal nécessaire pour leur apprendre tout ce qu'ils devaient savoir en un minimum de temps, leur croissance accélérée causant d'intenses douleurs aux jeunes homoncules. Tout ceci était voulu. L'objectif était simple, briser les esprits des enfants pour les reconstruire, et en faire des soldats parfaits. Durant les rares pauses, 51 se rendait à la petite bibliothèque du complexe ou les homoncules vivaient, se plongeant dans les livres disponibles, les rares ouvrages de fiction, les manuels techniques, et tout ce qu'il pouvait trouver. Pour l'inflexible homoncule, c'était un moyen de relâcher la pression, de baisser sa garde, l'espace d'un instant. Lorsqu'il lisait, il était dans son petit monde, accessible uniquement à lui même.

Mais alors qu'ils atteignaient la maturité, quelque chose fint tout chambouler: L'annonce par Zelretch de la Sixième Guerre du Graal. Depuis son bureau, Arturo Salazar avait vu ceci, comme tous les autres citoyens du monde. Et l'idée d'une guerre entre magiciens l'excitait au plus haut point. Il était trop vieux pour participer, bien sûr, et de toute façon, il n'aimait pas l'idée de risquer sa vie. En revanche, si il envoyait un de ces fameux supersoldats dont ses subordonnés lui parlait. Il y avait moyen de générer du profit.

Mais comment en choisir un parmi une génération entière de soldats d'exception. Après consultation de ses spécialistes, une décision fut prise unanimement. On ferait s'affronter les homoncules jusqu'à la mort, dans une zone prévue à cet effet. Le ou la survivante représenterait les intérêts de la compagnie dans cette guerre.
Et ainsi, un beau jour d'été, les cent homoncules de la génération Zayin furent largués sur une petite île appartenant à la compagnie.

Le résultat fut un bain de sang qui dura une semaine entière. Chaque homoncule possédait de puissantes capacités de régénération, et ceci, combiné a leurs instincts de combattants et leur entraînement, rendit la bataille longue, violente et sans pitié. On leur avait donné un ordre, et ils allaient l'accomplir.

51 n'était qu'un des homoncules parmi tant d'autres. Un être artificiel, à peine âgé de deux ans, qui devait maintenant massacrer des êtres lui ressemblant trait pour trait, pour une raison floue. Il s'y attela, comme un boucher bien entraîné. Il n'était ni plus fort, ni plus rapide, ni plus habile que ses congénères. En revanche, il avait un talent bien à lui. Quelle que soit la situation, il gardait la tête froide, échaufaudant des plans pour, non pas gagner les combats s'offrant à lui, mais bien pour survivre cette situation. Là ou beaucoup de ses camarades avait pris l'ordre d'éliminer les autres membres de la série Zayin au pied de la lettre, lui, avait vu l'objectif sous-jacent. Survivre.

Au cours de ce massacre, il prit la vie de bon nombre de ses camarades. Pour se défendre. Mais aussi pour éliminer une menace possible. Et dans un coin de son esprit, une petite voix commençait à poindre, se demandant si tout cela était bien nécessaire, si ils méritaient ce traitement. Un bon soldat ne pense pas à de telles choses, cependant, et il le garda pour lui.

Et finalement, à l'issue du septième jour, il ressortit triomphant. Se tenant sur une pile de cadavres de ses congénères, couvert des pieds à la tête de rouge, dans un état d'épuisement avancé. Mais triomphant. Il avait obtenu son ticket pour la guerre du graal.

Dans les semaines qui suivirent, on lui enseigna sa couverture, son but, toutes les informations qui avaient pu être obtenues sur la guerre depuis l'annonce. Et, avec une fausse identité, on l'envoya au Japon, direction, Tokyo. Un appartement à proximité de l'université Todai lui avait été préparé, ainsi qu'un alibi: Il était un étudiant étranger venu étudier la médecine au Japon, un métis qui avait passé toute son enfance en Italie. Et, peu après, une mystérieuse caisse, accompagnée d'un mot, arriva dans son salon.

"51,
Tu trouveras ci-joint tout le matériel nécessaire pour accomplir ton devoir.
Je place beaucoup d'espoir en toi.
Ne me déçoit pas.

La lettre se consuma dans un panache de flammes bleues dès qu'il finit de la lire. Elle n'était pas signée, mais il savait instinctivement de qui elle venait. Une boule au ventre, il ouvrit la caisse. Se battre était son destin, sa raison d'être. Il était le dernier membre de sa fratrie. Son but était simple, remporter cette guerre.

Zayin est un supersoldat. Il est en condition physique excellente, avec une force physique, vitesse de course, et endurance comparables à celles d'un athlète au sommet de sa carrière. Bien entendu, ses paramètres physiques ne s'approchent pas de ceux d'un servant, mais ils sont impressionants pour un humain de chair et de sang.

Ces capacités sont complémentées par son entraînement intensif: L'homoncule est formé au CQC militaire, et sait se battre à mains nues, ou avec un couteau, utilisant un style simple et direct qui cherche à mettre l'adversaire hors d'état de nuire en un minimum de mouvements.
Il est également formé au tir et à l'entretien d'un large panel d'armes à feu, bien qu'il n'en emporte qu'une avec lui au Japon. Cette arme, qu'il dissimule sur lui en permanence, est un pistolet mitrailleur Magpul FMG-9, sélectionné pour sa discrétion et facilité de transport. Cette arme peut être pliée et dépliée, tient dans une poche, possède un chargeur de trente balles, et la possibilité de tirer en coup par coup, rafales de trois balles, ou full auto. L'arme utilisant des munitions de pistolet, elle est plus efficace dans les engagements de courte à moyenne portée, et peut être stoppée par des protections ballistiques appropriées.
En plus de son arme, l'homoncule possède des grenades flashbang, qu'il emporte lorsqu'il est persuadé qu'il va devoir confronter quelqu'un. Ces grenades n'infligent pas de dégâts, mais provoquent un flash aveuglant et un bruit assourdissant en explosant, dans le but de désorienter les cibles.
Zayin est également formé à la survie en milieu hostile, la guerrilla urbaine et les tactiques d'escouade dans le cadre de son entraînement.

La magie de Zayin prend la forme de circuits artificiels implantés et modifiés au cours de son développement. La magie principale de Zayin est simplement nommée régénération, et prend la forme de six circuits parcourant ses jambes, ses bras, son corps et sa tête. Chaque circuit stocke une image du corps de l'homoncule. Lorsque des dégâts sont détectés, du mana est mobilisé pour réparer les dommages. Les blessures légères sont généralement réparées entre une et plusieurs minutes, tandis que les dommages plus conséquents, comme une amputation, peuvent prendre entre plusieurs heures, et plusieurs jours. De plus, la magie de Zayin ne peut pas réparer son cerveau, ses circuits magiques, ou s'activer sans mana. Si Zayin vient à subir des dégâts non fatals, mais trop importants, et manque de mana, il s'évanouira, et entrera dans une sorte de "mode veille" jusqu'à ce que la magie puisse arranger ça.

En plus de ceci, Zayin possède une certaine aptitude pour la magie de renforcement appliquée à son propre corps. Il peut canaliser du mana dans une partie de son corps pour augmenter ses performances momentanément, lui permettant de dépasser ses limites pour quelques instants. Renforcer son corps pendant une période de temps prolongée aura tendance à lui causer des dégâts, et bien qu'ils puisse les régénérer, il n'a pas une quantité de mana infinie, et risque le coma si il abuse trop. Il préfèrera donc garder cette capacité pour les situations urgentes, se contentant de se reposer sur son entraînement autrement. Au début de la guerre, ces circuits magiques ont été volontairement verrouillés, afin de laisser le temps à Zayin de s'habituer à ses capacités dans une situation de combat réelle.

-Pseudo : Restons sur Zayin.
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